30.5.05

Victoire du non !

Les libéraux remercient tous les idiots utiles citoyens français qui ont voté non au projet de constitution européenne, croyant voter contre le libéralisme, mais votant en réalité contre la technocratie et la bureaucratie...
 

29.5.05

Ni droite, ni gauche : libérale !

S'il fallait désigner une catégorie de Français qui détestent le libéralisme plus encore que les autres, alors ce seraient les politiques. Presque tous consacrent une partie de leur activité à dénoncer ses prétendus méfaits. Aucun grand ténor ne le tient en estime (...) et depuis la Libération - en fait depuis les années vingt - personne, à droite ni à gauche, ne s'est jamais tenu à une politique libérale.

A gauche comme à droite cette allergie au libéralisme est d'autant plus curieuse que les deux camps pourraient y retrouver des racines et y nourrir un projet : la gauche, revendiquant l'héritage des grands mouvements de lutte contre la tyrannie, devrait aimer le mot même de "libéralisme", la promesse de progrès qu'il porte en lui, son culte de la différence. La droite, plus soucieuse, elle, d'ordre et d'épanouissement personnel, devrait chérir cette doctrine fondée sur un droit à la réussite garantissant la stabilité sociale. L'une et l'autre devraient y trouver, surtout, comme le montrent les expériences étrangères, les moyens et les instruments pour enfin lutter efficacement contre le chômage qu'elles dénoncent justement comme le fléau de notre temps, le cancer de notre pays.

Pourquoi cet aveuglement collectif de la gent politique, qui entretient celui du pays ? Parce que les hommes politiques français sont comme leurs compatriotes : ils tiennent à leur emploi !


Extrait de l'Aveuglement français, de Philippe Manière (écrit en 1998, mais rien n'a changé en France depuis).
 

26.5.05

Payé un jour sur trois !

Un exercice amusant déprimant trouvé sur les Echos : un cadre essaye de calculer combien on lui vole tous les mois. Il s'aperçoit alors qu'il travaille un jour sur trois pour lui, le reste du temps pour l'Etat ou le para-Etat (notamment la sinistre Sécu). J'ai fait un petit tableau Excel pour mettre ça en forme :

Coût salarié pour l'entreprise....... 5380
Charges sociales (part patronale)... -1606
Charges sociales (part salariale)... - 750
Salaire net encaissé par le salarié = 3024 (56,21%)

Impôt sur le revenu................. - 135
Taxe d'habitation et impôt foncier.. - 108
Impôts cachés sur achats (TVA...)... - 686
Reste net mensuel.................. = 2095 (38,94%)

Sa conclusion : travailler n'en vaut plus la peine, puisqu'on reçoit seulement 38% de ce qui nous est dû.

Seuls les étatistes ne seront pas d'accord, mais ce qui les intéresse c'est de vous faire travailler, eux sont pour la réduction du temps de travail (pour leur propre compte).

Tiens, Forbes vient de réactualiser son tableau de la misère fiscale. Et la France est toujours largement en tête ! On est les champions, on est les champions, etc !
 

25.5.05

France fracturée

Après la France qui tombe, conséquence logique : la France fracturée. A lire dans les Echos de ce mardi cette intéressante analyse de Nicolas Baverez. Il y dénonce la démagogie et la déconnexion des dirigeants français avec les réalités géopolitiques et économiques du XXIe siècle, dirigeants qui ont rivalisé dans la dénonciation du libéralisme, du capitalisme, de la mondialisation. Il y fustige encore l'indécision, la pusillanimité et la veulerie du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Quant à Chirac, il s'est constamment défaussé de la mission prioritaire de moderniser le pays pour se complaire dans des mandats de confort, tout entiers guidés par sa survie personnelle au détriment de l'intérêt supérieur de la nation. République soviétique bananière, dites-vous ?

A écouter, pour sortir un peu du pessimisme baverezien, Cécile Philippe de l'Institut Economique Molinari qui cause dans la radio (fichier MP3 de 8 Mo), elle est ultralibérale, fière de l'être, et elle a bien raison !
 

24.5.05

A chacun ses idiots utiles !

Les partisans du oui à la constitution crypto-collectiviste paneuropéenne (CCCP) ont trouvé leurs idiots utiles : certains libéraux français, qui votent pour un "oui porteur de réformes" (sic) !

Sans doute ces derniers croient-ils que, faute de pouvoir réformer de l'intérieur, ils parviendront, grâce à l'Europe, à extirper la France du soviétisme (ou le soviétisme de la France, comme vous voulez).

Certes, il y a davantage de libéraux hors de France (en Europe) qu'en France, dernier bastion de l'autisme collectiviste, le seul pays où l'on puisse proclamer sans honte merde au libéralisme (comme le fait l'inénarrable Besancenot dans le "20 Minutes" de ce lundi).

Certes, certes, l'Europe fournit quelques leviers qui permettent d'agir pour plus de liberté - on l'a vu avec la fin du monopole de la Sécu, encore que le combat soit bien loin d'être terminé. Mais elle reste une construction technocratique profondément anti-libérale (subventions et redistributions, réglementations, bureaucratie, etc.). Et la CCCP susnommée n'est une condition ni nécessaire ni suffisante pour combattre les monopoles étatiques et tous les blocages sociaux maintenus par la France d'en haut, et souvent soutenus par celle d'en-bas, abusée ou résignée.

Heureusement, les libéraux cohérents et les libertariens, partisans du non, ont aussi leurs idiots utiles : d'un côté les souverainistes nostalgiques du pré carré franchouillard (mon verre Arcopal n'est pas grand, mais je bois dans mon verre), et de l'autre les gauchistes de toutes sortes qui présentent la constitution comme un monstre ultralibéral (alors que ça ressemble plutôt au Moloch supra-étatique prédateur et redistributeur dont beaucoup d'entre eux rêvent - mais chuuuuuuut, ne le leur dites surtout pas !!).

Et dans le camp des Oui-Oui, la palme du plus mauvais argument revient à (and the oui-oui-neur is) : Simone Veil ! qui nous propose en gros l'Europe, ou bien le Chaos :
Le premier engagement européen, c'est (...) celui de la paix. On croit aujourd'hui que c'est fini, qu'il n'y aucun risque de guerre. Or elle peut survenir encore. Il faut maintenir l'idée de l'Europe comme force de paix.
Comme si la guerre était une chose qui pouvait "survenir" par hasard, telle une épidémie ou un désastre naturel... Et comme si en ce domaine, comme en tant d'autres, l'Etat, l'étatisme et le supra-étatisme étaient la solution, plutôt que le problème !
 

23.5.05

Solidarité bien ordonnée finit toujours par les autres...

« Un acte nuit à la masse (1945 : création de la sinistre SS); mais la masse est convaincue que cet acte lui est avantageux. Qu'arrive-t-il alors? C'est qu'au lieu de réagir contre cet acte, au lieu de le condamner et par là de le restreindre, le public l'exalte, l'honore, le célèbre et le multiplie (vive la Sécurité sociale, solidaire et redistributive !).

Rien n'est plus fréquent, et en voici la raison:

Un acte ne produit pas seulement sur les masses un effet, mais une série d'effets. Or il arrive souvent que le premier effet est un bien local, parfaitement visible ("prestations sociales", assistanat, etc.), tandis que les effets ultérieurs font filtrer insensiblement dans le corps social un mal difficile à discerner ou à rattacher à sa cause (chômage, délocalisations, perte de compétitivité).

Quand la raison publique égarée honore ce qui est méprisable, méprise ce qui est honorable, punit la vertu et récompense le vice, encourage ce qui nuit et décourage ce qui est utile, applaudit au mensonge et étouffe le vrai sous l'indifférence ou l'insulte, une nation tourne le dos au progrès, et n'y peut être ramenée que par les terribles leçons des catastrophes (dette gigantesque, faillite du pays, dictature)

Merci, Frédéric Bastiat (mes commentaires étaient en italique).
 

21.5.05

Non à la libérophobie !

Je parlais l'autre jour de la haine antilibérale qui anime tant la droite que la gauche, surtout ces temps-ci où il semble que le libéralisme ait été désigné comme un bouc émissaire commode (d'autant plus commode qu'aucun politicien français ne s'en réclame et que c'est plus facile de taper sur un plombier polonais que d'avouer sa profonde turpitude de voleur et de menteur).

Alain Hertoghe est le premier à ma connaissance (et Google le confirme) à employer le terme de libérophobie et à appeler de ses voeux une Liberal Pride (trouvé via le site de Harald) :
Osez dire la vérité à vos proches, ne vous laissez plus intimider par la libérophobie ambiante, n'acceptez plus les discriminations dont vous êtes victimes ! Vous avez le droit de vivre votre amour de la liberté au grand jour !
Cela nous repose de l'autre Alain (Madelin), adepte du libéralisme Canada Dry, qui vote oui à la constitution crypto-collectiviste paneuropéenne (CCCP) pour ne pas déplaire à ses amis politiques libérophobes...

18.5.05

Courage, ne fuyons plus !

Le livre d'Eric Revel, Ecoute, petit Français, se lit facilement - un peu trop, peut-être. A vrai dire il n'est pas destiné aux ultra-ultra-libéraux que nous sommes, mais c'est un bon livre de pédagogie économique destiné à certains Français moyens, nombreux (trop nombreux !), qui ne jurent que par RTT, service public, acquis sociaux, "Bonjour Paresse", revendications catégorielles et "mondialisation équitable". Eric Revel aborde tous les sujets économiques et sociaux du moment (fonction publique, délocalisations, 35 heures, RMI, CMU, etc), et, avec une patience angélique, essaye en s'appuyant sur des faits précis de convaincre le "petit Français" qu'il y a d'autres solutions que de foncer dans le mur en klaxonnant ! La solution qu'il avance pourra sembler timorée, sinon raffarinesque : c'est la réforme, mais c'est mieux que rien dans un pays aussi soviétisé que le nôtre.

Donc à mettre entre les mains de vos amis sociaux-démocrates ou socialistes de droite et de gauche, qui seraient lassés (rêvons un peu) du discours néo-marxisant et de la pensée unique collectiviste.
 

17.5.05

Y a-t-il un risque de "mise à mort" de la Sécurité sociale ?

Les étatistes de droite et de gauche sont tous en faveur de la continuation du racket social et de la spoliation des actifs au nom de la solidarité, c'est-à-dire du droit de voler par la force les productifs au bénéfice des assistés et des parasites politiques et syndicaux (avec la vaseline collectiviste qu'il faut pour faire passer la chose : "justice sociale", "cohésion sociale", "partage des fruits de la croissance", etc.).

J'ai remarqué qu'ils n'adoptent jamais une attitude rationnelle (faute sans doute d'un minimum de culture économique, scientifique et juridique, ou simplement d'honnêteté) mais font toujours appel à l'émotionnel et aux peurs irraisonnées : "ultra-libéralisme", "loi de la jungle", "darwinisme social", ou bien "invasion des produits étrangers", "dumping social", "capitalisme sauvage" autant de phantasmes pour ceux qui voient l'argent comme le diable (pourtant ils ne crachent pas sur l'argent volé), l'économie comme un jeu à somme nulle et l'entreprise comme le centre de l'enfer capitaliste, enfer contre lequel la mission du gentil Etat et des gentils fonctionnaires est de lutter sans relâche - bref, une vision manichéenne qui reflète une profonde incompréhension de la société moderne et des rapports entre les individus.

J'ai trouvé sur le web un article écrit par un chevènementiste (puisque c'est ainsi qu'on appelle les socialistes à tendance nationaliste) : Le TCE, le droit européen et le risque de mise à mort de la Sécurité sociale. Son auteur est un médecin cardiologue qui s'exprime souvent sur des forums tels que fr.soc.politique pour nier la fin du prétendu "monopole" (ce qui ne l'empêche pas d'être travaillé par le doute, comme on va le voir !).

On sent quand même une forte inquiétude dans son propos, comme s'il pressentait que l'édifice soviétique français commençait à se lézarder sérieusement... Certes, les étatistes ne sont pas à une approximation près, alors tentons de rectifier ce qui peut l'être :
  • « C’est à la suite du rapport de la mission de Michel Rocard " Mission Mutualité et Droit Communautaire " (1999) commandé par Lionel Jospin que la France s’est mise en conformité aux directives européennes » : c'est surtout avec l'action du MLPS et des menaces de condamnation que la France a agi après avoir traîné les pieds pendant presque 10 ans.
  • « certains réclament la fin du " monopole " » : non, certains sont déjà sortis du prétendu "monopole" pour aller s'assurer ailleurs (il y en a plusieurs sur notre forum)
  • « Mais, si les ultra-libéraux prétendent, avant même que la Constitution ne soit ratifiée, que l’on peut " sortir " de l’assurance maladie de la Sécurité sociale, ils se gardent bien d’expliquer à leurs lecteurs ce que cette éventualité leur coûterait à terme en matière de primes d’assurance... » : tout aveuglé par sa confiance dans la sécurité sociale nationale de service public et obligatoire, l'auteur n'a même pas cherché à se renseigner. Il se rendrait compte que tout le monde y gagnerait, même les smicards. Voir plusieurs témoignages sur mon blog.
  • « le TCE viendra apporter la pièce du puzzle qui manquait pour achever la privatisation » : la sécu est déjà privée, nul besoin de la privatiser. Tout ce qu'on demande c'est le respect de notre liberté de choix.
  • « on peut alors craindre que la cotisation patronale à l’assurance maladie puisse être transformée en prime d’assurance maladie versée à des assureurs privés, ce qui correspond en tous points aux projets du Medef de 2001 dans sa Nouvelle architecture de la sécurité sociale » : certainement pas, il suffit de lire leurs propositions pour voir que le MEDEF est opposé à tout véritable changement. Dans les propositions du MEDEF : cotisations proportionnelles au revenu, perception des cotisations par l'Etat, panier de soins remboursé à 100%, donc rien de nouveau. La seule nouveauté (qui n'en est pas une puisque c'est déjà possible) : des opérateurs de soins privés qui pourraient offrir des couvertures complémentaires.
Alors, y a-t-il un risque de "mise à mort" de la Sécurité sociale, cette arnaque à la Ponzi ? Nul besoin d'en référer à la loi d'escalade éristique (croire que par la force on peut transformer ses désirs en réalité, alors que toute "solution" politique à un problème ne fait que l'aggraver) pour comprendre que tout système oppressif ne peut prolonger son existence que par un surcroît de contrainte, jusqu'à atteindre ses limites, qui sont celles du principe de réalité, circonstance qui provoque alors sa disparition (on ne peut pas perpétuellement être en déficit ni augmenter perpétuellement les prélèvements).

Personne n'a mis à mort l'Union soviétique, elle est morte de sa belle mort, et personne aujourd'hui ne semble la regretter sauf quelques nostalgiques du goulag. Il en sera de même pour la sinistre SS, construction contre nature, dont les jours sont comptés, et le mensonge étatique actuel n'y changera rien.
 

15.5.05

Le Cri du contribuable n°3

Il faut avoir un certain masochisme pour acheter le Cri du contribuable. Pourtant je me suis attelée à la lecture du numéro 3. Dans ce numéro, on est vraiment servis ! On ne sait plus où "donner de l'indignation" (comme d'autres ne savent plus où donner de la tête) dans cette France vampirisée par l'Etat, les administrations, les entreprises publiques, les syndicats et les politichiens (j'apprends dans ce numéro qu'il faut aussi y ajouter les associations, moyen commode de siphonner l'argent public, notre argent - comme il est bien loin le bénévolat sans but lucratif de grand-papa !).

Sur les syndicats, qui ne représentent qu'eux-mêmes à défaut de représenter des cotisants qui les fuient comme la peste rouge qu'ils sont : leur nouvelle ambition est de vivre eux aussi du racket étatique, et c'est un député UMP qui a déposé une proposition de loi en faveur d'un financement public des syndicats ! Ah, vous ne voulez pas cotiser aux syndicats-cacas, eh bien à la place vous aurez des impôts-popos ! L'essentiel de leur financement était de toute façon déjà public ou para-public (qui a dit : comme en Union soviétique ?). Malgré tout, les entreprises y contribuent directement à hauteur de 25% - faut-il vraiment qu'elles aient envie de payer la corde qui servira à les pendre ?

Une bonne preuve que la politique c'est enrichissant, au moins pour ceux qui la pratiquent (certes pas pour les électeurs) : l'Assemblée Nationale annexe peu à peu tout le quartier du VIIe arrondissement. Que voulez-vous, avec les misérables 137000 m² seulement dont ils disposent à Paris, les inutiles de la "représentation nationale" se trouvent un peu à l'étroit. Vive la sociale, comme on disait au XIXe siècle ! On deviendrait antiparlementaire pour moins que ça...

Pour un Euro gagné :

Impôts, fisc, loi de finances, Trop c’est trop ! Affichez votre ras-le bol avec Contribuables Associés.la moitié taxée !

Le plat de résistance, c'est le dossier spécial sur l'ANPE. En voilà une "Agence Nationale pour l'Echec" qui s'engraisse sur le malheur des salariés. Budget faramineux (3 milliards d'euros par an, 800 fois plus qu'en 1967 à sa création), statistiques truquées, mammouth administratif (1000 agences, 25000 agents), résultats lamentables (8% de chômeurs retrouvent un travail grâce à l'ANPE). A quoi sert-elle alors ? A procurer du travail... à ses propres employés, sans doute !

Et puis il y a le maintenant classique tour de France du racket et de la gabegie : matraquage dans les Bouches-du-Rhône (merci au Conseil général), folie des grandeurs en Septimanie (merci au Conseil régional de Languedoc-Roussillon), tramway dispendieux à Reims, sortie pénible de la faillite socialiste à Angoulême, etc.

Le cri du contribuable démontre par l'exemple et par la pratique, s'il le fallait encore, que nos gouvernants ne sont que « des bandes de voleurs, associés afin de piller, de conquérir et de réduire leurs frères humains en esclavage » (Lysander Spooner) et que l'État est une « vaste organisation criminelle, bien plus considérable et efficace que n'importe quelle mafia privée ne le fut jamais » (Murray Rothbard).
 

14.5.05

L'esclavage, loin d'être éradiqué

Lu récemment dans les nouvelles :
L'esclavage, loin d'être éradiqué

Deux chiffres éloquents : 12,3 millions de personnes au moins sont victimes du travail forcé dans le monde et rapportent 32 milliards de dollars par an à ceux qui les exploitent. Le Bureau international du travail (BIT) publie un rapport intitulé "Une alliance mondiale contre le travail forcé". Selon lui, ce "fléau social" concerne surtout l'Asie avec 9,5 millions de travailleurs forcés mais se développe en toute impunité partout dans le monde.
Le BIT a raison, ça se développe aussi en Europe. Ainsi lundi prochain, des millions de salariés seront victimes du travail forcé en France, et rapporteront 2 milliards d'euros à ceux qui les exploitent (l'Etat français). Je serais étonnée que le BIT les comptabilise.

Faut-il rappeler que pour nous, libéraux, toute solidarité forcée est un esclavage ? Ceux qui voient, à juste titre, la suppression du lundi de pentecôte comme un rétablissement de la corvée, devraient aussi se poser la question de la solidarité forcée par les cotisations sociales et les impôts.


 

12.5.05

ISF mon amour...

Il y a un point commun entre l'ISF et les 35 heures. D'abord leur coût financier pour la collectivité nationale. Mais plus pernicieux encore, il y a ce que ces mesures ont induit dans ton esprit, petit Français : le travail n'est pas une valeur ; son corollaire est alors immédiat et d'une logique implacable : l'enrichissement personnel est vil et mérite d'être taxé en place de Grève sous les lazzi outragés et stridents de la vindicte populaire ! Dans ce pays la richesse n'est pas considérée comme la base d'un nouveau développement économique porteur de nouvelles créations d'emplois. La richesse est suspecte et taxable, presque condamnable.

La preuve ? L'affaire Gaymard. (...) Comment Gaymard a-t-il pu laisser dire qu'il ne possédait pas de patrimoine alors qu'il était assujetti à l'ISF ? Même en politique un tel mensonge dépasse l'entendement ! Alors pourquoi ? Mon explication en vaudra d'autres : Gaymard a cru que l'aveu de payer l'ISF était presque aussi condamnable aux yeux des Français... que le mensonge lui-même !

Extrait du livre d'Eric Revel, Ecoute, petit Français, dont je reparlerai sûrement.
 

8.5.05

Chirac, une momie en parfait état de conservation conservatisme

Un rapprochement amusant trouvé sur le site de TF1 :


La réponse est NON, mais quelle était la question ?

Aujourd'hui j'ai reçu chez moi le volumineux "Traité établissant une constitution pour l'Europe", presque 200 pages en petits caractères.

D'abord, je n'avais rien demandé. Pourquoi m'envoie-t-on ce texte, imprimé et distribué, évidemment, aux frais du contribuable ? Apparemment c'est ça, la politique : prendre des décisions sans consulter les gens tout en faisant semblant de les consulter, mais toujours en les faisant payer.

Quant au fond du sujet, je disais déjà en janvier (désolée de me citer, telle un politicien gâteux qui pontifie depuis sa tribune) :
Je rêve d'une constitution minimale qui ne dépasserait pas une phrase : "les hommes naissent libres et égaux en droit ; leurs droits imprescriptibles sont ceux de liberté et de propriété ; ils ne sont liés que par les contrats volontaires qu'ils passent entre eux, à l'exclusion de toute autre forme de contrainte". Tout le reste n'est que despotisme déguisé.
Donc, dans ce traité qu'on m'a envoyé, il y a 200 pages de trop.

En fait, quand on y regarde de près, ce traité est non seulement inutile, mais aussi nuisible. Il y a un article 77 qui restreint le droit de propriété au nom de l'utilité publique (en gros, les bureaucrates ont tous les droits sur vous), et il y a une douzaine d'articles sur la solidarité qui forment un invraisemblable catalogue de "droits à" (notamment à la sécurité sociale). Au moins c'est cohérent : le vol est clairement et sans équivoque institutionnalisé.

L'"exposé des motifs", écrit pour plaire à tout le monde, vient me dissuader de voter oui, s'il en était encore besoin : "haut niveau de protection sociale" (par la continuation du racket étatique), "accès aux services publics" (vive la bureaucratie à l'européenne), "rôle des partenaires sociaux" (continuation du racket syndical), et le pire, le renforcement de la place de la France (12% des voix au Conseil des sinistres au lieu de 8% aujourd'hui) ! Perspective cauchemardesque : l'exportation du modèle social français dans des pays un peu moins "intaxiqués" que le nôtre, mais prêts eux aussi à céder à la démagogie sociale redistributrice, sous la pression intéressée et bienveillante des politichiens français !

Donc en résumé : constructivisme, techno-bureaucratie, collectivisme.
Et certains veulent nous faire croire que ce truc-là est libéral ?
NON merci !
 

6.5.05

Non à l'ultralibéralisme, ultradébridé, ultranecplusultra !

Les régimes totalitaires ont tous la caractéristique de désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire, diversion bien commode pour faire oublier leurs propres turpitudes. Il y a eu les Juifs sous le régime nazi et son annexe française pétainiste, il y avait les bourgeois, contre-révolutionnaires, Blancs, koulaks, dissidents chez les communistes, il y a à présent les "ultralibéraux" sous l'actuel régime soviétique français !

Si vous êtes reconnu comme négationniste, pro-nazi, homophobe, pédophile ou lepéniste, vous aurez des circonstances atténuantes - pas si vous êtes ultralibéral ! Car vous êtes un ennemi de la Nation, vous critiquez la protection paternelle de l'Etat et maternelle de la Sécu, vous insultez les Dieux des Gaulois !

Le terme ultralibéral semble être une invention purement française et purement de gauche, et Pascal Salin remarquait à juste titre que c'était une façon pour les collectivistes de se trouver un nouveau cheval de bataille après la chute du mur de Berlin, démonstration éclatante de leur criminel aveuglement et de leurs tragiques erreurs du passé.

Le terme ultralibéral est maintenant adopté par la droite franchouillarde chirakophile, UMPiste et MEDEFienne, qui n'en rate pas une pour noircir qui ne pense pas comme elle et ne partage pas ses tendances collectivistes. On le rangera dans l'attirail de la pensée unique avec "modèle social à la française" (je dilapide à tous vents pour montrer comme je suis socialo moi aussi), "exception culturelle" (la médiocrité française n'est pas une marchandise, donc il faut la subventionner), "développement durable" (je me donne bonne conscience vis à vis des écolos et autres moustaches vertes), "entreprise citoyenne" (celle qui a besoin de l’argent des citoyens pour survivre), etc. A force de courir derrière la gauche, la droite la plus bête du monde devient aussi la plus essoufflée, les poumons aussi vides que la tête.

Comme le dit Laurence Parisot, candidate à la présidence du Medef (place aux femmes !) : "le qualificatif ultra discrédite celui à qui il se rapporte. Cette façon de s'interdire de comprendre la pensée de l'autre est inacceptable. Je me définis comme libérale, car dans cet adjectif il y a le mot liberté".
 

3.5.05

Non à l’exclusion, non à la précarité !

Entendu à 7h50 ce matin sur France Inter la rubrique "Cartier Libre" de Caroline Cartier, qui donnait la parole à un intermittent du spectacle au chômage, Alain Lavillauroy. Celui-ci écrit une lettre ouverte à Chirac dans laquelle il dit entre autres :
Si malgré ma requête je n'ai pas de réponse de vous dans les plus brefs délais pour me proposer un emploi...
... Je procéderai moi même à mon élimination physique.

En effet, sans solution, acceptable d’ici là, je m'immolerai par le feu quelque part en France le jour de l'anniversaire de mes 53 ans c'est à dire le 5 août 2005.

Il est inutile d’essayer de me dissuader de mon geste sans avoir de solution à me proposer en échange.
Navrant exemple de l'infantilisme dans lequel sont tombés les Français. Le travail serait un droit, et les hommes politiques, ceux-là même qui tuent l'emploi à coups de règlementations, de taxes et de cotisations sociales, seraient là pour en fournir !

Bon, Mr l'intermittent du suicide-spectacle, il est temps qu'on vous dise deux ou trois vérités qu'à votre âge vénérable vous devriez avoir comprises :
  • les hommes politiques, "nos élus", sont des parasites, des prédateurs, qui asservissent la population - ne comptez pas sur eux en quoi que ce soit, sauf pour vous plumer ou profiter de vous ;
  • le travail n'est pas un droit, que devraient fournir inconditionnellement les entreprises, pas plus que votre boulanger ne fait du pain qu'à seule fin de vous être agréable ;
  • chercher à vivre aux dépens des autres, sauf si on est un voleur, un politicien ou un mendiant, outre que c'est immoral, c'est un manque total de dignité. Il y a d'autres solutions que de compter sur les autres et de devenir un intoxiqué nécessiteux.
En plus, au vu de son CV, le monsieur il a l'air assez compétent dans son domaine. Il pourrait sûrement se mettre à son compte sans trop de problèmes, plus facilement qu'une petite salariée comme moi qui passe son temps à râler contre le système. Aïe, j'oubliais, pour se mettre à son compte en France il faut une certaine dose (au choix :) d'inconscience, d'optimisme ou de masochisme...
 

2.5.05

Question d'argent ? Pas seulement...

Avant qu'elle ne disparaisse du web, je copie ici la chronique "Question d'argent" de François de Witt du 29 Avril 2005 sur France Info :
Question d'argent
par François de Witt

Vendredi 29 Avril 2005
La fin du monopole de la Sécu?

Il est grand temps que s’ouvre un débat public sur un sujet qui concerne tous les français. Il s’agit de la liberté ou de l’interdiction de faire assurer leurs dépenses–maladie auprès de l’organisme de leur choix. Récemment interpellé sur ce sujet au cours de l’émission de télé Mots Croisés par l’écrivain Max Gallo affirmant, je cite, que « nous avons le droit de nous désaffilier de la Sécurité Sociale », notre ministre du budget Jean-François Copé a répondu que le libre choix du prestataire de services-maladie ne concernait que les assurances complémentaires et non les régimes généraux, qui relèvent, selon lui, de la compétence de chaque Etat. C’est d’ailleurs ce que disent tous les ministres interrogés.

Et pourtant, M. Gallo a raison. Et M. Copé le sait. Depuis 2001 déjà, la France s’est en effet mise en conformité avec deux directives européennes datant de 1992 et interdisant tout monopole dont jouissent certains Etats membres pour la couverture de certains risques. La Sécu est un tel monopole. Elle doit donc accepter la concurrence. En termes pratiques, les Français ont le droit de s’assurer où ils le veulent et au premier euro. Comme les autorités de Bruxelles ont encore cru devoir le rappeler dans un communiqué datant de mars dernier.

A cette vision très libérale, et plutôt avantageuse pour le cotisant, nos gouvernants opposent la loi Douste-Blazy de l’an dernier dans laquelle, je cite, « la nation affirme son attachement au caractère universel, obligatoire et solidaire de l’assurance-maladie ». Que l’assurance-maladie soit universelle et obligatoire ne justifie cependant pas qu’elle doive être confiée à un organisme unique. L’assurance automobile est, elle aussi, obligatoire. Elle n’est en revanche en aucun cas solidaire.

La raison pour laquelle nos gouvernants défendent bec et ongles le monopole de nos caisses maladie (ou chômage, ou retraite), c’est qu’une part croissante de leurs recettes n’a rien à voir avec la couverture d’un risque et tout à voir avec la solidarité dite nationale, c’est-à-dire avec un faisceau complexe de transferts des uns vers les autres. Peut-on accepter la concurrence sans sacrifier la solidarité ? Le sujet mérite débat.
Si même le service public de radio-diffusion reconnaît la fin du monopole de la Sécu, où va-t-on ? Nos impôts le subventionneraient-ils soudain pour dire la vérité ?

Mais il paraît que « la nation les politiciens français affirme son attachement continuent à soutenir au caractère universel, obligatoire et solidaire le caractère imposé, spoliateur et esclavagiste de l’assurance-maladie ».

Quant à ce "communiqué datant de mars dernier des autorités de Bruxelles", je pense qu'il s'agit de celui-ci.
 

1.5.05

Retour de Chine

Je parlais au mois de mars du voyage en Chine des dirigeants de la Sécu, qui a fait l'objet d'une question écrite d'un député, consultable sur http://questions.assemblee-nationale.fr. Le gouvernement a daigné fournir une réponse :
Question N° : 58075
de M. Tian Dominique (UMP - Bouches-du-Rhône ) QE
Ministère interrogé : solidarités, santé et famille
Ministère attributaire : solidarités, santé et famille
Question publiée au JO le : 15/02/2005
page : 1578
Réponse publiée au JO le : 26/04/2005
page : 4392
Rubrique : sécurité sociale
Tête d'analyse : caisses
Analyse : dirigeants. voyage en Chine. bilan

Texte de la QUESTION : M. Dominique Tian souhaite appeler l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur le déplacement des dirigeants de caisses d'assurance maladie en Chine. En septembre dernier, un article de presse a fait état du séjour de 180 dirigeants français de caisses d'assurance maladie pour participer à l'assemblée générale de l'association internationale de sécurité sociale qui s'est tenue du 12 au 18 septembre 2004 à Pékin. Le coût de ce déplacement serait de 700 000 euros, d'après la presse, financé par la sécurité sociale. Compte tenu des difficultés financières rencontrées par l'assurance maladie, il lui est demandé, dans le cas où cette information s'avère être exacte, s'il pense que ce type de déplacement est utile à une meilleure gestion de l'assurance maladie.

Texte de la REPONSE : L'AISS a pour objectif de promouvoir la protection sociale partout dans le monde. La France y joue un rôle important et ses représentants participent à de nombreuses commissions de travail ainsi qu'aux instances statutaires de cette association internationale. Les représentants français qui étaient présents à l'assemblée générale de Pékin sont les représentants des caisses de tous les régimes de sécurité sociale : régime général, régimes spéciaux, régimes complémentaires, soit plus de 30 organisations. Les représentants à l'AISS sont ceux de chacune des caisses qui décident de leur représentation en toute autonomie. Leur désignation ne dépend en aucun cas du gouvernement français. Vérifications faites, la délégation française comptait 71 personnes et non 180 comme l'annonçait un hebdomadaire français. Dans le même temps, la délégation allemande qui représente un système très unifié, comptait cette année à Pékin 59 membres. Il faut rappeler, par ailleurs, que les États-Unis disposent d'un système de sécurité sociale très limité et qui ne concerne qu'une faible partie de leur population. Enfin, le plan de redressement de l'assurance maladie contient un volet de gestion administrative à hauteur de 200 millions d'euros. Il faut enfin souligner que le coût de la gestion des caisses de sécurité sociale reste modéré, de l'ordre de 4 % au regard des coûts de gestion des assurances privées, des mutuelles, ou des coûts d'organismes sociaux de pays comparables.
Mes remarques :
  • aucune indication quant au coût de ce séjour, je suppose donc que les 700000€ sont avérés puisqu'on ne nie pas le chiffre rapporté par le Canard enchaîné
  • 71 personnes au lieu de 180, ça nous porte le prix du séjour en Chine à 10000€ par personne, plus cher encore que le Club Med - et ce aux frais des cotisants-esclaves que nous sommes !
  • mais on veut nous faire comprendre que c'est bien peu par rapport aux 200 millions d'euros prévus pour la "gestion administrative" (on vit richement malgré le déficit abyssal et la dette encore plus abyssale de la Sécu)
  • pour ce qui est de l'argument des coûts de gestion, j'en ai déjà parlé en décembre comme d'un faux argument.
Le type même de la réponse langue de bois, méprisante et mensongère (mensonge par omission, puisqu'il n'y a plus de monopole de la Sécu), bien digne d'un pays soviétique.

Et en plus le gouvernement a une pensée émue pour ces pauvres Américains qui n'ont pas la sécu - ou si peu - et pas de déficit ni de technocrassie paperassière comme en France ! C'est vraiment le clochard socialiste qui se moque du bourgeois capitaliste, parce que ce dernier n'a pas attrapé ses maladies !